Incroyable mais vrai ! C’est comme l’histoire de Jésus et Judas qui se répète dans la province montagneuse du Sud-Kivu, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. C’est depuis près de deux mois qu’il s’observe des scènes assimilées à une pièce de théâtre entre l’exécutif provincial et le bureau de l’Assemblée provinciale.
En effet, il existe déjà deux camps au sein de l’organe délibérant de la province où l’un soutenait la motion pour défier le gouverneur de province à la suite d’une gestion qualifiée de calamiteuse et l’autre pour éjecter le bureau définitif l’Assemblée provinciale taxé de bloquer le contrôle parlementaire en vue de l’installation d’un bureau d’âge.
Une situation qui a créé une large confusion au sein de l’opinion publique.
Il s’en est suivi d’un dialogue qui a réuni le président de l’assemblée provinciale et le Gouverneur de Province à l’hôpital de PANZI en vue de stabiliser les institutions de la province.
Au sortir de ces assises, plusieurs réactions allant dans tous les sens ont surgies dans les réseaux sociaux. Les uns estiment qu’un dialogue Provincial pourra calmer les tensions et permettra le développement de la province, pendant que les autres pensent que les assises de PANZI n’ont été organisées que pour donner au Gouverneur l’occasion de se soustraire de son devoir de recevabilité pour que le peuple sache réellement où va son argent et tant d’autres questions essentielles sur le vie de la Province.
Quant au Gouverneur Théo Ngwabidje, »il s’agira plutôt des consultations provinciales pour recueillir les problèmes et y apporter des solutions », alors que pour les députés motionnaires, »le Gouverneur ne peut-être au centre d’une quelconque initiative » car, estiment ils, il est lui-même le mal de la province.
Comme personne ne s’y attendait, les ennemis politiques d’hier semblent devenir des alliés inséparables aujourd’hui aprouvant ainsi l’adage « seuls les intérêts comptent en politique », dit-on. Le peuple semble être le cadet des soucis des acteurs politiques provinciaux.
Puisqu’il s’agit d’eux, c’est le gouverneur Théo Ngwabidje Kasi et le pasteur Zacharie Lwamira, président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Se dressent contre la volonté du peuple selon certaines voix de la société civile associées à celles de certains honorables députés motionnaires.
L’HISTOIRE DE JUDAS ET JÉSUS
Les députés motionnaires ont déclaré ce vendredi 16 Avril lors d’un point de presse tenu à l’assemblée provinciale après une plénière ratée et reportée faute de quorum.
A cet effet, ils renseignent que le pasteur Zacharie Lwamira a transmis la motion de défiance depuis le 6 Avril 2021 sans y joindre l’invitation convocant le gouverneur de province pour répondre devant l’organe délibérant des griefs portés contre lui et avoir l’occasion d’éclairer l’opinion sur ce qu’il qualifie de campagne de diabolisation contre sa personne.
Dans leur déclaration, les motionnaires ont dit ce qui suit : »nous tenons à témoin l’assemblée provinciale ainsi que l’ensemble de la population, et nous annonçons que non seulement, nous refusons ce complot contre la population, nous annonçons des actions des grandes envergures, en compagnie de nos électeurs pour que nous puissions barrer la route à tous ceux qui voudront comploter contre la population du sud-kivu« , qui montrent clairement que »ce virement à 180° du président de l’Assemblée provinciale explique son camp et tourne le dos à la population du Sud-Kivu dans son combat de développement et particulièrement à sa base électorale ».
Ils poursuivent que le refus de vouloir se justifier, le président de l’Assemblée provinciale voudrait se dresser contre la motion de défiance et faire croire qu’il a le pouvoir de bloquer cette motion dûment déposée conformément à la loi.
DE L’HYPOTHÈQUE DE LA PROVINCE DU SUD-KIVU
Devant la presse locale, les députés motionnaires regrettent de constater que »dans une province où l’économie est presque par terre, la spoliation des domaines officiels et privés de l’Etat, la mégestion des finances publiques, le détournement des fonds destinés aux sinistrés de Nyamugo, Kasika et Kamutiga, l’insécurité grandissante avec 1377 cas en 2020 et 219 cas en 2021, les infrastructures routières presque inexistantes, le président de l’organe délibérant, Zacharie Lwamira, ait accepté les manœuvres dilatoires afin de sacrifier la population du sud-kivu ».
Et à eux de poursuivre :
»Pour ces questions qui touchent la vie de la population, le président de l’Assemblée provinciale, s’est refusé d’envoyer une invitation au gouverneur de province pour qu’il vienne répondre aux griefs contenus dans la motion. Cette situation persistante en province brise ainsi les murs qui étaient déjà fissurés car à l’heure actuelle » les députés motionnaires maintiennent leur position et refusent ce complot contre la population. Nous avons refusé de discuter ces questions relatives à la motion en dehors de la plénière puisque la population du Sud-Kivu a besoin d’être éclairci ont ajouté. C’est ainsi que vous avez constaté une crise artificielle à l’assemblée provinciale pour tenter un échange de la motion contre les pétitions, et nous vous disons que ce projet n’a pas encore dit son dernier mot ».
Ces mêmes pétitionnaires annoncent un meeting populaire dit de » vérité » ce dimanche 18 avril au terrain de Funu dans la commune de Kadutu où ils comptent éclairer la population sur la situation politique générale de la province.
Entre temps, pendant que certains observateurs estiment que ce virement du pasteur Zacharie Lwamira est le fruit du dialogue de Panzi sous les bons offices du Prix Nobel de la paix, Docteur Denis Mukwege, tandis que d’autres pensent qu’il s’était fait corrompre avec un grand paquet.
Il sied de rappeler que 5 députés provinciaux ont signé des pétition contre trois membres du bureau définitif de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, dont le président de l’Assemblée provinciale, M. Zacharie Lwamira.
Pour se disculper, le président de l’organe délibérant avait accusé le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje, d’être l’instigateur de ces pétitions. Une situation qui avait conduit à une crise entre les deux institutions.
Par surprise, le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, a lâché la corde pour maintenir son fauteuil du Speeker de l’organe délibérant.
Aucun effort n’est abouti pour obtenir la version des faits du pasteur Zacharie Lwamira.
Quelle sera la suite dans cette pièce du théâtre politique du Sud-Kivu ?
Wait and see disent les anglais.
Dossier rédaction Matininfos.net
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